On trouve de l’espoir à notre table

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Il y a un an, David, âgé de 44 ans, était vulnérable et sans abri. En acceptant d’aller à la soupe populaire de l’Armée du Salut à Medicine Hat, en Alberta, il a réalisé son rêve de prendre un repas chaud et nourrissant. « Au centre, je ne suis pas un numéro. Il y a toujours quelqu’un qui me salue et prend de mes nouvelles. »

En 2016, l’Armée du Salut a servi plus de 15 000 repas aux laissés-pour-compte de Medicine Hat.

« Nous servons le souper cinq fois par semaine, dit Ian Scott, directeur du centre de ressources communautaires. Nous ne répondons pas uniquement aux besoins immédiats de nos clients, mais abordons aussi les problèmes liés à la pauvreté comme la solitude, l’isolement et l’estime et l’image de soi. »

Un grand nombre de personnes qui fréquentent la soupe populaire sont sans emploi, incapables de travailler ou de cuisiner, ou aux prises avec des problèmes de santé mentale, de dépendance ou d’itinérance.

« Quand j’étais sans abri, mon plus grand défi était de ne pas sombrer dans la dépression, raconte David. J’étais toxicomane et me sentais rejeté par la société. Lorsqu’il faisait beau, je déambulais sans but dans les rues, et lorsqu’il faisait froid je cherchais un endroit chaud pour dormir. Depuis, j’ai suivi un traitement contre la dépendance et j’ai un chez-moi. Une visite à l’Armée du Salut me redonne du courage et me permet d’échanger avec les autres. »

« Tous ceux qui se rassemblent à la soupe populaire savent qu’ils ne sont pas les seuls à vivre une situation difficile, précise Scott. Ils parlent, rient, apprennent à connaître les autres et tissent des liens qui leur permettent d’égayer leur quotidien. La soupe populaire est essentielle, car il s’agit bien plus que d’un lieu où les plus démunis viennent manger. »

« Appartenance et acceptation sont la clé de ce service, dit David. Je me suis fait des amis à la soupe populaire. De plus, je suis important pour les membres du personnel. Dans la rue, on m’ignore complètement. Ici, je suis accueilli à bras ouverts et je trouve toujours une oreille attentive, et ça, ça élimine pas mal de pression. »