« L’Armée du Salut a joué un rôle déterminant dans ma situation d’itinérance en m’encourageant à vivre parce que j’étais suicidaire », déclare Shelley, qui s’est libérée de l’alcoolisme et a séjourné dans un centre d’hébergement pour femmes.

Shelley était une adjointe administrative compétente, mais elle buvait trop. Elle a perdu son emploi, puis elle a été expulsée de son appartement parce qu’elle ne pouvait plus payer le loyer. Ce fut une longue année de descente en vrille pour Shelley.

« L’expulsion fut angoissante, signale-t-elle. Je ne savais pas où aller, ni quoi faire ni à qui m’adresser. »

Ces circonstances stressantes ont amené Shelley à consommer de l’alcool avec des médicaments, et elle s’est retrouvée deux fois à l’hôpital. C’est durant le deuxième séjour à l’hôpital qu’un travailleur social lui a recommandé une résidence pour femmes de l’Armée du Salut.

« On a commencé par m’attribuer un lit d’urgence : à partir de ce moment, j’ai reçu des soins complets, je me suis sentie en sécurité et j’ai eu le gîte et le couvert pendant 30 jours, raconte Shelley. Ensuite, j’ai pu régulariser ma situation financière et occuper un logement de transition. »

« J’ai rencontré des personnes très gentilles dans cet établissement, poursuit-elle. Il y a de la camaraderie, et on peut parler à d’autres femmes qui ont vécu les mêmes expériences. On a accès à des ordinateurs pour une recherche d’emploi au centre de ressources situé à côté, où un spécialiste de la formation et de l’emploi est disponible pour nous aider. Le personnel de l’établissement constitue une grande source de soutien. De plus, c’est bien qu’il y ait un centre de conditionnement physique afin qu’on puisse se tenir en forme. »

Shelley est restée sobre, a trouvé du travail et habite son propre logement maintenant. Elle refait sa vie. Quand on lui demande ce qu’elle souhaite pour l’avenir, elle répond simplement : épargner un peu d’argent et demeurer sobre. « Je ne veux pas être obligée de revenir », lance-t-elle.

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