Immigrante au Canada

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Le jour de la Fête du Canada, je célèbre la liberté et la paix. Cependant, l’acclimatation a été extrêmement difficile. Je n’oublierai jamais le jour où ma famille et moi sommes arrivés au Canada.

En 2005, le jour de Noël, mon mari, nos trois enfants et moi sommes descendus de l’avion à Winnipeg. Nous avions quitté le Kirghizistan, en Asie centrale, à la recherche d’une vie meilleure. Il faisait froid. Nous avions quelques vêtements, de petits articles ménagers et 100 $. Nous ne parlions pas un mot d’anglais. Nous ne connaissions personne.

Nous avons vécu dans un centre d’accueil en attendant de nous établir, et je me demandais souvent si j’avais eu raison de déraciner ma famille. Rien n’était facile et tout était mystérieux.

Assez tôt, j’ai décidé d’emmener les enfants chez McDonald’s—un lieu qui leur disait quelque chose. J’ai utilisé un dictionnaire pour trouver mon chemin. « Excusez-moi, où est le McDonald’s? », ai-je demandé à un homme. J’étais tellement fière d’avoir prononcé une phrase complète. L’homme a répondu à ma question, mais je n’ai rien compris. Mon dictionnaire ne traduisait pas les réponses.

Notre première année au Canada a été très difficile. Nous ne connaissions pas le pays, ni ses lois, ni les façons de faire de ses habitants. La barrière linguistique nous empêchait de trouver un emploi. Sans aucune connaissance de l’anglais, mes enfants avaient de la difficulté à se faire comprendre à l’école. Les gens les dévisageaient. Leurs notes baissaient. Les choses n’allaient pas bien.

Un jour, mes enfants ont été invités à jouer au centre de ressources familiales Barbara Mitchell, de l’Armée du Salut. C’est un centre qui offre des programmes et des services à l’intention des immigrants. Par le truchement d’un soutien individuel, d’excursions, de jeux et de discussions informelles, les enfants se sont sentis acceptés. Ils ont retrouvé leur fierté et amélioré leur anglais, et se sont fait des amis.

« Maman, viens au centre de l’Armée du Salut », m’ont dit mes enfants. Au début, j’étais craintive. Mais je voulais participer parce que mes enfants y allaient. Je suis donc allée au café du centre, où on enseignait l’anglais.

Petit à petit, ma vie a changé. Les enseignants m’ont aidé à améliorer mon anglais. Personne ne me jugeait lorsque je posais la même question à plusieurs reprises. Les cours étaient axés sur moi et sur mes besoins. J’explorais, j’apprenais et je me faisais des amis.IMG_1994_250px

J’ai commencé à faire du bénévolat au centre – garderie, cuisine, etc. Puis, un poste de coordonnateur s’est libéré au café. J’avais été enseignante dans mon pays d’origine, alors j’ai pensé que l’occasion était belle. J’ai obtenu l’emploi, et je suis très heureuse de voir le programme prendre de l’expansion. Je travaille également à titre de coordonnatrice du bénévolat et de l’hospitalité au centre, et comme coordonnatrice de l’hospitalité à l’église Living Hope.

Je suis reconnaissante pour les valeurs canadiennes – la liberté, la paix et la tolérance. Et j’adore proclamer mon amour pour le Canada.

 

Hurmat

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