Itinérant et affamé

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Jim, âgé de 70 ans, était sans le sou et vivait dans un local d’entreposage lorsqu’il s’est tourné vers l’Armée du Salut de Belleville (Ontario) pour obtenir de l’aide. « J’étais au plus bas, dit Jim, et je n’avais que moi à blâmer. »

Issu d’une famille de la classe moyenne, Jim était un enfant docile jusqu’à l’adolescence. C’est là qu’il a commencé à boire.

« J’ai fini par me marier, raconte Jim, mais l’alcool avait pris le contrôle de ma vie. Lorsque je buvais, j’étais irritable et agressif. Ma dépendance m’a coûté très cher. »

Jim a tout perdu, d’abord sa maison, puis ses beaux-enfants et son mariage. Il logeait dans des hôtels ou chez des amis, et dormait sous les ponts lorsqu’il a décidé de se joindre à l’association Alcooliques Anonymes. Puis il a retrouvé le droit chemin.

« Les choses allaient bien, explique Jim. J’ai travaillé au même endroit pendant une vingtaine d’années. J’avais une belle maison et une belle voiture. Cependant, lorsque j’ai reçu un héritage, ce qui m’aurait procuré une plus grande stabilité financière, j’ai tout laissé me filer entre les doigts. »

Jim a dilapidé son héritage : restaurants gastronomiques, vacances somptueuses, etc. Il s’est retrouvé criblé de dettes et sans le sou.

« J’ai vendu ma maison pour rembourser des dettes et je vivais dans ma voiture, avoue Jim. Puis j’ai vendu ma voiture pour pouvoir louer une chambre. Lorsque je n’ai plus eu les moyens de payer la chambre, j’ai vécu dans un local d’entreposage. Ma vie s’était complètement désintégrée. »

Jim a ravalé sa fierté et demandé l’aide de l’Armée du Salut. « Est-ce que quelqu’un m’a vu? », se demandait-il en sortant de la banque alimentaire. Le personnel était gentil et ne m’a pas jugé. J’ai été traité avec respect, ce qui était important pour moi, car c’est tout ce qui me restait.

« Aujourd’hui, j’habite un logement subventionné et je vis de revenus fixes. Je viens souvent à la banque alimentaire et à la soupe populaire de l’Armée du Salut. Sans celle-ci, j’aurais souvent le ventre creux.

« L’Armée est plus qu’une banque alimentaire, c’est mon amie. Elle m’a aidé concrètement et psychologiquement. Même à mon âge, j’ai encore besoin d’espoir. L’Armée m’a redonné goût à la vie. Je ne pourrai jamais la remercier suffisamment. »

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