Surmonter les traumatismes qui ont fait de profonds ravages

Surmonter les traumatismes qui ont fait de profonds ravages

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Le 21 juin est la Journée nationale des peuples autochtones, durant laquelle on souligne l’héritage unique, la diversité culturelle et les exploits remarquables des peuples autochtones du Canada. À cette occasion, l’Armée du Salut rend hommage à Pamela Spurvey pour avoir changé sa vie et amélioré celle d’autres personnes au centre de services aux toxicomanes et d’hébergement de l’Armée du Salut à Edmonton, en Alberta.

Les premières années de la vie de Pamela

La mère de Pamela était alcoolique, s’injectait des drogues, fréquentait des gangs, prenait part au commerce du sexe et a exposé Pamela à un monde de crime. Dès son plus jeune âge, Pamela a été prise en charge par des membres de sa famille, puis placée dans un foyer d’accueil. « Ce foyer m’a procuré la plus grande stabilité que j’avais jamais eue », confie Pamela.

Lorsque la mère de Pamela a cessé de consommer de l’alcool et des drogues, les enfants sont rentrés chez eux. Mais peu de temps après, la violence physique et psychologique a recommencé.

« J’ai pris mon premier verre à 16 ans pour oublier la douleur et les mauvais souvenirs, raconte Pamela. Je suis instantanément devenue alcoolique. La même chose s’est produite avec les drogues illicites. »

À l’âge adulte

Alors que Pamela traversait une période où elle développait à répétition des relations marquées par la violence, un ami lui a dit : « Essaie ça et tu te sentiras mieux. » C’était du crack.

« La cocaïne est devenue ma meilleure amie, révèle Pamela. Je vendais de la drogue et j’étais impliquée dans des activités criminelles. D’une cellule de prison, j’ai dû signer une renonciation à la garde de mes enfants. J’étais complètement brisée. »

Après sa libération, Pamela était sans logis. Elle a été admise plusieurs fois à l’hôpital à la suite de tentatives de suicide. « J’ai perdu le goût de survivre après avoir renoncé à la garde de mes enfants », mentionne Pamela.

Pamela a fini par tomber enceinte de nouveau, mais cela n’a pas changé son mode de vie. « J’étais entraînée très loin dans la dépendance, précise-t-elle. Quand le bébé avait deux semaines, mon test aux drogues s’est avéré positif, et Malachi a été retiré de ma garde. »

Un tournant

« Je n’avais pas d’endroit où rester et mon fils aîné m’a accueillie, poursuit Pamela, ce qui a été mon point de rupture parce qu’il n’était pas approprié que mon fils doive s’occuper de moi. À ce moment-là, des procédures judiciaires m’ont amenée à suivre un programme de traitement de la toxicomanie. Cela m’a aidée à renouer avec ma culture autochtone et à me sortir de l’enfer du désespoir dans lequel j’étais. »

Pamela a terminé le programme et s’est installée à Cornerstone, une maison de transition gérée par l’Armée du Salut, qui est finalement devenue un centre de services aux toxicomanes et d’hébergement.

« Maintenant, je travaille pour l’Armée du Salut parce qu’elle m’a sauvé la vie, conclut Pamela. Cette organisation m’a offert des services de counseling et m’a enseigné des compétences parentales. Grâce à ces mesures d’aide, je me suis améliorée et j’ai recouvré la garde de mes enfants.

« L’Armée du Salut est la clé de mon succès dans la vie et de ma capacité d’aider la communauté autochtone à passer du désespoir à l’espoir. »

NOTA : Pamela a récemment reçu le prix True Grit (persévérance authentique) du cercle du lieutenant‑gouverneur de l’Alberta sur la santé mentale et la toxicomanie, qui récompense les efforts fructueux visant à réduire la stigmatisation, à encourager la guérison et à renforcer les programmes et les services dans le domaine de la santé mentale et des toxicomanies.

 

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